carte des producteurs manger local 44

Découvrez l’interview de

Yoan Aguer

Yoan et Marie élèvent leurs chèvres et produisent des fromages et yaourts.
Depuis 2016, Yoan élève ses 71 chèvres et transforme leur lait.
Depuis l’année dernière il fournit également des yaourts à une école maternelle.
Il nous partage son métier et l’intérêt, pour lui, de travailler avec la restauration collective.

RML44 : Bonjour Yoan, merci de nous accorder un moment. Pouvezvous nous présenter votre exploitation, la ferme du Hallay située à la Haie-Fouassière ?

YA : Nous nous sommes installés en 2016 avec 54 chevrettes de 3 semaines. Cette année-là, nous avons consacré notre temps à construire les bâtiments et à élever nos chevrettes. Les chèvres peuvent se reproduire dès leur première année. La durée de gestation est de 5 mois, elles mettent bas le plus souvent en février et produisent du lait de février à décembre. Aujourd’hui nous avons 71 chèvres gestantes. Nous avons également une cinquantaine de moutons pour valoriser nos prairies humides. En mai 2018, j’ai bénéficié d’une aide financière du Département et du FEADER dans le cadre de l’aide à la transformation et à la commercialisation à la ferme.

RML44 :  Pouvez-vous nous présenter vos produits ?

YA : Nous produisons trois types de produits distincts, des yaourts nature ; des fromages lactiques, cendrés ou non, crottins, palets, des bûchettes et des fromages frais avec des aromates ou de la confiture de framboise. Cette année nous avons récolté 41 000 litres de lait. Seulement 2000 litres ont été livrés à la laiterie, le reste a été entièrement transformé ici. En moyenne, le pic de lactation d’une chèvre se situe au mois d’avril, nous récoltons alors environ 250 litres de lait par jour. La quantité de lait diminue ensuite progressivement jusqu’au mois de décembre.

RML44 : Comment vendez-vous vos produits ?

YA : J’ai commencé par la vente à la ferme, tous les samedis. Maintenant je vais au marché 3 fois par semaine.

Je travaille également pour 6 AMAP et pour des circuits de revendeurs de type épicerie, crèmerie. Et enfin je revends également mes produits à des restaurants et traiteurs. J’ai commencé à travailler pour la restauration collective cette année.

RML44 : Que fournissez-vous à la restauration collective ?

YA : Pour le moment je fournis uniquement des yaourts, 440 en moyenne, pour une école maternelle.

RML44 : Pour quelle raison avezvous envie de travailler avec la restauration collective ?

YA : Nous souhaitons organiser des visites scolaires à la ferme et communiquer auprès du jeune public.

Cela nous permettrait de présenter notre travail auprès des chèvres, la façon dont sont fabriqués nos produits. Cela nous permettrait également de présenter la saisonnalité des produits. Et non, normalement on ne trouve pas des fromages de chèvre toute l’année !

Cela nous semble essentiel de partager notre expérience auprès des jeunes qui vivent de plus en plus en milieu urbain. Je trouve également que cela me permet de travailler avec des personnes possédant les mêmes valeurs que moi et investies dans leur mission de nourrir correctement les jeunes.Ce sont des personnes qui ont l’envie de travailler avec des produits locaux et de qualité pour nourrir les enfants.

RML44 : Quels peuvent être selon vous les freins ?

YA : Le prix de vente des produits peut constituer un frein. Cela revient, en effet, à vendre mes produits moins chers qu’en vente directe.

  J’ai encore du volume de lait disponible pour trouver de nouveaux débouchés et la restauration collective représente des volumes importants  

RML44 : Pouvez-vous nous présenter une journée type ?

YA : Dès le mois de mars, les chèvres sortent tous les jours. Après la traite du matin, elles sont amenées au pâturage et y restent toute la journée. Je vais les chercher vers 16h30 pour la traite du soir. Elles peuvent encore profiter du grand air jusqu’à la tombée de la nuit. Dès le mois de juillet nous passons en mono-traite, uniquement le matin.

RML44 : Comment cela se passe-t-il avec les chevreaux ?

YA : Ils restent une semaine avec leur mère, ensuite nous ne gardons que quelques femelles, elles sont sélectionnées pour faire du renouvellement pour les années suivantes. Les autres chevreaux sont emmenés dans un autre élevage pour faire de l’engraissement. Les femelles sont nourries au biberon pendant 2 mois environ, et progressivement elles mangent des fourrages et des céréales, comme elles le feront à l’âge adulte.

Yoan Aguer Ferme du Hallay
06 71 64 24 17
fermeduhallay@gmail.com
www.fermeduhallay.com
Le Hallay, 44690 La Haie-Fouassière